Je vous félicite et vous remercie d’avoir fait le chemin jusqu’ici!

Nous mettons en avant, grâce aux phénomènes #MeToo et #BalanceTonPorc, le calvaire des femmes face aux violences sexuelles. Mais malheureusement, celui des hommes est encore bien trop minoré. Car vous aussi, pouvez être victimes et vous retrouver plongés dans l’abîme de souffrances causées par ce type d’abus!

Je me demande même si votre souffrance à vous, n’est pas plus complexe que celle des femmes. En effet, vous avez certainement éjaculés avec la vague d’endorphine et les sensations corporelles (de plaisirs ?) qui s’en suivent…
Alors, questions :
Peut-on réellement parler de plaisir? Comment se positionner? Si vous avez eu votre orgasme, peut-on parler de viol?

Réponses dans l’ordre:

–“Certainement pas”, car il s’agit de ne pas confondre stress intense et jouissance. “Il s’agit d’un mécanisme de dissociation accompagné d’une décharge d’endorphine permettant au cerveau de déconnecter pour échapper à l’horreur”. Je reprends les mots de l’article intitulé “Polémique Brigitte Lahaie : “Evoquer la jouissance quand on parle de viol est une insulte aux victimes” trouvé dans Femme Actuelle, publié le 21/01/2018.

–“Comme une victime, point barre” car que vous ayez eu une manifestation physiologique ou non, il n’en reste pas moins que vous avez été forcés et c’est ça qui compte!

–“Oui” car que vous ayez eu une manifestation physiologique ou non, il n’en reste pas moins que vous avez été forcés et c’est ça qui compte!

J’ai répété deux fois la même phrase, mais ce n’est pas par erreur! C’est simplement pour accentuer le fait qu‘il suffit de ne pas être consentant, quelque soit vos ressentis corporels, le moment, ou avec qui vous étiez, pour vivre un viol!

Notre société stigmatise les genres et la culture occidentale sous-entend que les hommes doivent être “forts, résister à tout sans montrer leurs émotions” sous peine d’être rétrogradés au rang “d’inférieur!” Et bien ça, ça n’aide pas non plus!
Alors sachant que vous venez de subir l’un des pires assauts qu’on puisse faire à quelqu’un et qu’en plus, si vous pleurez, on vous rabaisse, que faire?
Ou encore, imaginons que votre agresseur ne soit qu’une femme… Une “simple” ou “faible” femme ou pire encore, la vôtre…

Que dire de votre force, de votre virilité, de votre masculinité???

Eh bien qu’elles sont INTACTES et DEFINITIVEMENT PRESENTES! Vous restez des HOMMES envers et contre tout! Ne pas être tombés dans la violence brute ne fait pas de vous des faibles, bien au contraire; et vous avez été guidés par votre système nerveux qui a tout mis en place pour garantir votre survie, face à de la violence. Vous êtes tombés en état de sidération et c’est pour ça que vous ne vous êtes pas défendus.

Ne laissez personne remettre en question ce que vous ressentez, ce que vous vivez et comment vous le vivez. Ne laissez personne remettre en question votre état de victime, ni même votre virilité! Vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à vous justifier!

Le point positif lorsque quelqu’un sera jugeant et non compatissant avec vous, c’est que vous saurez qu’il est temps de le sortir de votre vie! Vous devez à présent vous reconstruire, alors ne gaspillez pas l’énergie qui vous reste en vous accrochant à ceux qui ne vous montrent pas de respect.

Ce site vous est tout autant consacré qu’à nous les femmes et tous les conseils vous concernent également. Vous saurez faire le tri de ce qui vous conviendra ou non, alors soyez les bienvenus!